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Les périples d'une famille à travers le monde

Samedi 6 août : la furcula du Lac de Côme

Nesso, vue d'en haut

Nesso, vue d'en haut

Nesso, vue d'en bas

Nesso, vue d'en bas

Samedi 6 août : la furcula du Lac de Côme
San Giovanni

San Giovanni

Plage de San Giovanni

Plage de San Giovanni

Le fameux plat de poissons...

Le fameux plat de poissons...

Bellagio

Bellagio

Varenna

Varenna

Samedi 6 août : la furcula du Lac de Côme
Menaggio

Menaggio

Bien évidemment, nous n'avons pas trop traîné en Suisse, où l'hôtel n'était qu'une étape sur notre route. Une étape liée à notre organisation (et nos réservations) très tardives... Pour pouvoir réactiver les données cellulaires de nos portables, nous scrutions le moment où notre opérateur redevenait italien pour limiter les frais de dépassement (#viveleurope), et retrouver notre liberté de circulation des données.
À la demande d'Eloïse, Nesso, un spot infiniment instagrammable, s'est ajouté à notre planning, à juste titre d'ailleurs, vu le beauté de son "orrido". Ce petit pont de pierre au-dessus de l'eau, tapis dans une nervure de la montagne d'où s'échappe une petite cascade aura été notre refuge et notre place de shooting photos pendant une petite heure. Tantôt se figeant sur le pont, tantôt s'arrêtant dans le cadre d'une lucarne, ou assise sur les escaliers, nous nous tenions à la disposition d'Eloïse tout en regardant les bateaux loués par des clients envieux d'avoir la même photo unique que tout le monde venait faire à la file et qu'à 2 mètres d'eux, et avec 180€ de location que nous gardions en poche, nous faisions aussi... Quittant ce cadre féerique, nous sommes repartis vers Bellagio où nous devions passer la nuit, mais après mûre réflexion, et en quête nous aussi d'effacer deux années de Covid par d'inoubliables souvenirs, nous avons fait halte à San Giovanni, quelques kilomètres en amont. La réputation de ville massivement touristique de Bellagio nous portait à espérer trouver un petit bateau de location pour faire le tour du lac, mais le rire sardonique du skipper (et, successivement, ses "conseils") à notre demande nous a bien fait comprendre que nous étions à la fois bien naïfs et  peu lucides quant aux possibilités d'obtenir ce que nous espérions initialement. Dans tous les cas, cet arrêt impromptu aura été l'occasion pour les fille/femme de faire un repas gargantuesque : tout ce que pouvait contenir le lac de poissons se retrouvait là, pané et frit, afin de régaler leurs palais. Forcé de prêter de mon estomac pour leur porter secours, après avoir moi-même englouti des pappardelles au poisson fumé, nous partions repus (après néanmoins un dessert bien senti), mais sans la moindre idée de la façon dont nous allions nous emparer du lac de Côme...
Mais c'est arrivés à Bellagio que nous découvrions l'ampleur du problème des parkings. Et la localisation de notre hôtel du jour, qui aurait dû faire notre plus grand bonheur, devenait aussi le point critique de notre villégiature. Sur 1km à la ronde, toutes les places disponibles, aussi rares soient-elles, étaient réservées aux résidents (jaunes) tandis que d'autres, préalablement en petites quantité étaient payantes (bleues), quand quelques 2-3 places blanches (gratuites mais d'emblée éloignées car au-delà des jaunes et bleues) se disputaient entre les premiers arrivés et les chanceux. Bien qu'entrant alors dans la seconde catégorie ce jour, nous demeurions à plus de 800 mètres de l'hôtel, et risquer de quitter la place pour y transférer nos valises nous aurait installé directement parmi ceux qui prenaient les PV (et ça alignait férocement). Bien garés mais très loin, nous remettions alors le problème à plus tard pour revenir à l'essentiel et nous concentrer sur la question initiale : outre la nage, comment faire tout ce que l'on avait prévu sur le lac avec un flot incessant de touristes qui souhaitaient exactement la même chose que nous? Seule option (que personnellement je visais dès le départ pour réduire les frais, mais que le romantisme d'Eloïse excluait) : les ferries. Comme d'habitude ici cependant, tout est toujours dans le flou, peu, mal, ou pas du tout indiqué. Un ticket journalier pour des trajets libres vers les autres villes qui bordent la péninsule redonnait au moins un peu d'illusion à nos ambitions, mais trouver le quai vers Varenna, la première de nos escales restait épique. Le personnel nous renvoyait indistinctement qui à droite, qui à gauche sans que nous ne parvenions jamais à savoir précisément d'où nous allions embarquer... Et, si notre billet ne stipulait rien, on nous avait bien donné pour horaire 15h45, soit 35 mn plus tard. Dans l'attente, nous avons donc fait le check-in à l'Excelsior Splendide (#hotelsuperbienplacé), pour revenir à l'heure, aussi perdus qu'avant, à l'endroit où nous étions. Finalement le bouche-à-oreille aura fait son effet et nous aura convaincus de la masse dans laquelle nous infiltrer, en priant pour que ce soit la bonne... Bingo, Varenna, s'ouvrait à nous. 
Du bateau nous voyions d'un côté Menaggio, de l'autre Varenna. Nous voulions au moins visiter ces deux villes, conseillées par tous les guides, avant de quitter la région. Comme beaucoup de ces petites villes colorées du Lac de Côme, flanquées à fleur de lac, au pied des montagnes, dignes de la palette de la côte amalfitaine, Varenna se dessinait comme une de ces petites villes provençales, faites de montées et descentes sur de petites lignes étroites pavées de galets ou de plaques de pierre, qui proposaient régulièrement une issue vers le lac. Une passerelle suspendue (promenade) en dur, aménagée tout autour de son rivage nous aura permis de flâner pendant près d'une heure, avant de s'enfoncer davantage à l'interieur du bourg. Après 2h de visite, et sous un ciel cette fois clairement menaçant, ponctué de quelques gouttes de pluie, nous avons atteint Menaggio par un nouveau ferry. Bien moins fascinante, elle présentait quelques jolis coins et places, mais ne méritait pas qu'on s'y attarde outre mesure, d'autant qu'il était déjà près de 19h et que nous devions encore retourner à Bellagio avant l'arrêt des navettes. 
Le retour à Bellagio signe aussi le résurgence de nos problèmes de parking, donc de voiture, donc de valises... Obligés de laisser la voiture sur sa place (toujours à 800m de l'hôtel) Laurence et moi prenons le parti de faire un tri dans nos valises pour ne prendre que l'essentiel dans une petite valise... Outre qu'il nous aura fallu anticiper sur nos besoins du soir et du lendemain, cela nécessitait également de beaucoup jongler dans l'espace intérieur de la voiture pour ouvrir, vider et reremplir une nouvelle valise, chose qui ne concernait que Laurence et moi, puisqu'Eloïse se refusait littéralement à la fois à trier et à laisser quoi que ce soit qui lui appartienne. Elle devait évidemment mettre tous ses habits et toutes ses chaussures le lendemain, donc laisser quoi que ce fût là, à 800m, s'avérait inconcevable. Donc nous sommes redescendus à l'hôtel, Éloïse avec sa grosse valise et demie, et nous avec notre demi-petite valise à deux. Moi en plein craquage dû au peu de concessions qu'Eloïse faisait, Laurence en pleine conciliation, et tentatives de réconciliations, comme à son habitude, et c'est à ce point précis, à l'acmé de ma tension nerveuse, qu'Eloïse a eu besoin d'un élément qui lui manquait, et que, n'ayant plus de place dans sa propre valise, elle avait placé dans la nôtre. Il fallait donc que papa aille rechercher ce petit gilet pour un besoin esthétique à 800m de là (parce que j'avais eu le malheur de dire à Laurence QUI AVAIT EFFECTUÉ UN TRI que s'il nous manquait quelque chose, au pire, je reviendrais le chercher) parce que sans, la tenue du soir ou de lendemain ne serait pas complète (!!!!!!!!). Voyant Laurence temporiser une fois de plus, me voilà sorti, furieux, afin de répondre aux besoins de la princesse. Cet aller-retour nécessaire mais inutile se sera finalement achevé par un bon repas (personnellement, une bonne salade pour bien digérer ma fin de journée)...

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